Le cancer de l’endomètre est la 4eme cause de cancer chez la femme en France et le 2eme cancer gynécologique après le sein.
La découverte du cancer de l’endomètre se fait souvent par l’apparition de saignements après la ménopause ou entre les règles pour les personnes non-ménopausées. Donc tout saignement intervenant après la ménopause doit faire recherche un cancer de l’endomètre.
Diagnostic
Le gynécologue effectue une échographie pelvienne qui met en évidence un épaississement de la paroi de l’endomètre. Une hystéroscopie diagnostique sera réalisée pour effectuer une biopsie de l’endomètre.
Hystéroscopie se fait soit au cabinet soit sous anesthésie générale au bloc opératoire en hospitalisions ambulatoire.
Cet examen consiste en l’introduction d’une caméra à l’intérieur de l’utérus pour visualiser la cavité utérine dans sa totalité et réaliser une biopsie, prélèvement de cellules afin de les analyser.
Dans un second temps, une IRM pelvienne est réalisée afin d’évaluer l’étendue locale de la maladie notamment aux chaines ganglionnaires pelviennes et lombo-aortique, ainsi qu’aux organes environnant (vessie, intestin, épiploon…)
Traitement
Le traitement principal est la chirurgie.
Cette chirurgie est, idéalement, réalisée par voie coelioscopique : introduction d’une caméra au niveau du nombril, et réalisation de deux incisions au niveau du ventre pour l’introduction des instruments.
Le chirurgien va réaliser une hystérectomie totale (ablation de l’utérus et du col) ainsi qu’une annexectomie bilatérale (ablation des trompes et des ovaires).
Il peut aussi retirer les ganglions, il effectue alors un curage pelvien (pour les ganglions situés sous utérus) et/ou un curage lombo-aortique (pour les ganglions situés plus haut dans l’abdomen s’il existe une extension locale de la maladie). On parle aussi de lymphadénectomie.
Dans certain cas, il peut être réalise une omentectomie (ablation de l’épiploon : parti du péritoine qui recouvre l’estomac et une partie du colon).
En fonction de l’analyse anatomopathologique de la pièce opératoire, il est possible de compléter ce traitement par de la radiothérapie et/ou de la curiethérapie.
Si des métastases (cellules cancéreuses qui a migré à distance de la tumeur principale) sont retrouvées dans l’abdomen ou dans un autre organe, un traitement par chimiothérapie peut aussi être envisagé.
Dans certain stade avancé de la maladie où on observe un envahissement des organes à proximité de l’utérus (vessie, intestin, rectum…), il peut être fait une chimiothérapie en première intention avant la chirurgie.