Herceptin

Herceptin (transtuzumab)

Est un anticorps monoclonal c’est-à-dire que ce n’est pas de la chimiothérapie mais une thérapie ciblée.

On regroupe sous cette appellation de nouveaux traitements qui sont spécifiques d’un mécanisme d’action liées aux cellules cancéreuses. En effet certains cancers du sein ont en quelque sorte la possibilité de sécréter leurs propres facteurs de croissance. On a mis ainsi en évidence que 15 à 20% des cancers du sein surexprimaient le récepteur d’un facteur de croissance : l’EGFR également appelé  HER2. Un anticorps dirigé contre ce facteur de croissance a été développé, il s’agit du trastuzumab (Herceptin®)

Ce traitement est donc indiqué quand après l’étude de la biopsie ou de la pièce opératoire, on découvre à la surface des cellules cancéreuses la présence de récepteurs HER2.

Ce traitement s’effectue par voie intraveineuse en association avec la chimiothérapie puis continue par voie sous-cutanée pendant environ 1 an après la fin de la chimiothérapie.

Les injections sont espacées de 21 jours à chaque fois.

Les injections sont faites dans une structure de soin spécialisée dans la prise en charge des chimiothérapies. Elles ne peuvent pas être faites à la maison.

En pratique

L’injection intraveineuse dure 90 min pour la première fois qui est la dose de charge et nécessite une surveillance de 6h après (souvent on injecte les produits de chimiothérapie pendant ce temps de surveillance pour pas que les patients attendent trop longtemps). Puis pour les autres cures, l’injection se fait en 30 minutes si bonne tolérance lors de la première cure et surveillance de 2H. Pour la voie sous-cutanée, l’injection s’effectue dans la partie supéro-externe de la cuisse en changeant de cuisse à chaque fois.
C’est une injection lente entre 3 et 5 minutes environ.
Il ne faut surtout pas masser ni toucher la zone d’injection.
Il peut apparaitre une « boule » après l’injection qui se résorbera toute seule.
Vous devez rester en surveillance environ 1H après l’injection.

Effets secondaires

Le seul effet indésirable potentiellement grave connu associé à ce médicament est une diminution de la force de contraction du muscle cardiaque et notamment de la FEVG (fraction d’éjection du ventricule gauche). Cette diminution est généralement réversible à l’arrêt du traitement, le trastuzumab peut même être réintroduit dans la majorité des cas sans anomalie ultérieure. Si cependant une nouvelle diminution de la FEVG survenait, le médicament serait définitivement arrêté. On suit cet effet cardiaque potentiel par des scintigraphies ou échographie cardiaques tout au long du traitement.
Il est rapporté également des frissons ou fièvre lors de l’injection qui disparaissent à l’arrêt ou au ralentissement de l’injection.