Le bilan d’extension

Le bilan extension est un ensemble d’examens qui a pour but de vérifier la présence ou l’absence de localisations secondaires (métastases) sur d’autres organes ou ganglions. Notamment le foie, les os, les poumons et le cerveau dans le cancer du sein et les organes abdominaux pour les cancers pelviens.

Ce bilan est systématique avant le traitement par chimiothérapie.

Il existe plusieurs types d’examens pour effectuer le bilan d’extension, les équipes médicales prescriront les examens les plus adaptés à votre situation.

Ces mêmes examens pourront être réalisés régulièrement pendant la surveillance d’après cancer.

La scintigraphie osseuse

Elle consiste en l’injection d’un produit légèrement radioactif qui vient se fixer sur les os et qui va marquer les parties des os qui sont atteintes.

L’examen se passe en deux temps. Dans un premier temps on place un cathéter dans une veine périphérique du bras et on injecte le produit. Dans un deuxième temps après un délai d’attente de 2 à 4 heures, on réalise les images à l’aide d’une caméra gamma.

Vous êtes allongé à plat dos sur la table d’examen. Il est nécessaire de rester immobile pendant la durée de l’examen pour avoir une meilleure netteté des images.

Cet examen est contre indiqué chez les femme enceinte et il est conseillé de bien boire après pour favoriser l’élimination du produit.

Le scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP)

Il utilise les rayons X pour visualiser les poumons, les os, le foie et organes abdominaux et le pelvis. Il peut être injecté c’est-à-dire qu’on vous pose un cathéter dans une veine périphérique du bras pour vous injecter un produit de contraste iodé pour mieux visualiser certains organes.

Vous êtes allongé sur la table d’examen qui va glisser à l’intérieur d’un anneau qui va tourner autour de vous. Contrairement à IRM, le scanner ne provoque pas de sensation d’oppression chez les personnes claustrophobes.

Signalez lors de la prise de rendez-vous toutes allergies possibles au produit de contraste.  Lors de l’injection du produit de contraste, vous pouvez ressentir un goût bizarre dans la bouche, de la chaleur et une envie impérieuse d’aller uriner. Ces sensations sont normales. Pensez à aller uriner avant l’examen.

IRM (imagerie par résonnance magnétique)

Elle va venir observer le cerveau. Vous êtes allongée sur le dos sur une table qui glisse dans la machine. Il faut rester immobile tout le long de l’examen qui peut être assez long (environ 30 minutes). Cet examen est assez bruyant.

L’IRM est un examen qui peut être angoissant surtout pour les personnes claustrophobes. Pensez à le signaler lors de la prise de rendez-vous, une prémédication anxiolytique pourra vous être prescrite.

Contre-indication à l’IRM : à signaler au manipulateur

  • corps étranger métallique oculaire
  • pacemaker, neurostimulateur, implant cochléaire,
  • valve cardiaque mécanique

Les prothèses médicales (hanches genoux autres…) ne constituent pas une contre-indication à la réalisation de l’examen.

Les marqueurs sanguins

On peut prescrire une prise de sang pour la surveillance des marqueurs.

Pour le cancer du sein, il est surveillé le CA 15-3, pour les cancers pelviens ce sera les marqueurs ACE et CA125, le SCC sera spécifique au cancer épidermoïde. L’élévation du marqueur n’est pas synonyme de cancer, il est toujours à associer avec d’autres résultats d’imagerie ou des symptômes. Les marqueurs ne sont pas à visée diagnostic.

TEP (tomographie par émission de positons) ou PET en anglais

On injecte un produit légèrement radioactif dans le sang : un marqueur glucose qui va venir marquer les cellules cancéreuses plus consommatrices de glucose qu’une cellule normale.

Après une attente d’environ 3h (le temps de fixation du marqueur) des clichés sont effectués en restant bien immobile. Ces images vont montrer les endroits où le marqueur glucose fixe plus intensément et donc probable la présence de cellules cancéreuses.
Il faut donc être à jeun sans manger ni prendre des aliments sucrés (bonbons, homéopathie…)

Vous pouvez boire des liquides clairs (eau, thé, café) sans sucre jusqu’à 2 h avant.
Il n’y a pas de précautions particulières à prendre avec l’entourage après l’examen.

Surveillance post Cancer

La surveillance post-cancer s’effectue tous les 4 à 6 mois pendant 5 ans puis tous les ans à vie. Elle se fait souvent en alternance entre le gynécologue, le radiothérapeute et l’oncologue.

Dans le cadre du cancer du sein, une mammographie est effectuée tous les ans. Il peut être prescrit des examens d’imagerie et de biologie